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Incendies dans des gratte-ciel : Dubaï durcit sa règlementation

Incendies dans des gratte-ciel : Dubaï durcit sa règlementation

Dubaï, ville ultra-moderne de 2,6 millions d’habitants, a annoncé dimanche le durcissement de sa règlementation anti-incendie après une série de feux spectaculaires qui ont embrasé plusieurs de ses gratte-ciel ces derniers mois.

Les images de flammes dévorant les façades de plusieurs tours futuristes ont fait le tour du monde, notamment lorsqu’un hôtel de luxe avait été ravagé lors des festivités du Nouvel An le 31 décembre 2015.

La répétition de tels incendies a été attribuée principalement aux revêtements de ces bâtiments, qui aident le feu à se propager.

La défense civile a introduit de nouvelles règles concernant la qualité de ces matériaux, a annoncé le chef des inspecteurs de ce service, le lieutenant Taher Hassan al-Taher, lors d’une exposition sur les équipements de sécurité dimanche à Dubaï.

“Nous avons pour exigence de réduire le risque (d’incendie) à zéro”, a déclaré ce responsable à la presse. “Nous déployons de gros efforts (…) Nous sommes convaincus que nous aurons les revêtements les moins inflammables du monde”.

Le paysage urbain de Dubaï est composé de centaines de tours construites dans les années 2000 lors du boom de l’immobilier dans cet émirat qui fait partie de la fédération des Emirats arabes unis, dans le Golfe.

Peu avant les célébrations de la nouvelle année 2016, un incendie spectaculaire s’était déclaré dans un hôtel de luxe situé en face de Burj Khalifa, la plus haute tour du monde (828m), d’où devaient être tirés de puissants feux d’artifice.

Les images de l’hôtel en feu avaient circulé à travers la planète, mais les festivités avaient été maintenues et l’incendie rapidement maîtrisé. Miraculeusement, seules 16 personnes avaient été blessées.

Les autorités n’ont fait état d’aucun décès dans la dizaine d’incendies ayant endommagé des tours résidentielles depuis deux ans.

Courts-circuits

“Les Emirats arabes unis peuvent se targuer d’avoir le nombre le moins élevé de victimes d’incendie”, a affirmé Sajid Raza, un membre du Fire Code Council, un organisme fédéral, en citant des statistiques officielles.

Pour le lieutenant Taher, les campagnes de sensibilisation ont aidé à minimiser les pertes.

“Nous avons plus de 200 nationalités (à Dubaï) et malgré cela, nos programmes d’information et les exercices de sécurité dans les écoles, les hôtels et les résidences ont élevé le niveau de connaissance des gens qui savent comment se comporter en cas d’incendie”, a-t-il dit.

Des courts-circuits électriques sont souvent à l’origine des incendies, selon le chef de la défense civile, le général Rachid al-Matrouchi.

“Plus de 70% des incendies dans des bâtiments sont causés par l’électricité”, a-t-il souligné.

“Afin d’éviter les gros extincteurs, des instruments de nanotechnologie de 2 cm sur 2 cm peuvent être utilisés pour lutter contre les départs de feu”, a-t-il indiqué.

Dubaï espère lancer la production de ces appareils de nanotechnologie au premier trimestre, selon lui.

En juillet 2016, le feu avait détruit une partie de la façade de la tour Sulafa (75 étages), dans la Marina de Dubaï.

En novembre 2015, un incendie avait ravagé trois blocs résidentiels du centre-ville. Personne n’avait été blessé.

En février 2015, un brasier avait dévoré une partie de la façade de l’un des plus hauts gratte-ciel de l’émirat, The Torch, également dans le quartier de la Marina.

(article paru dans Ouest-France, le 22/01/2017)

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