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Des gratte-ciel construits avec des échafaudages en bambou !

Si les pays occidentaux utilisent depuis longtemps des échafaudages en acier, la Chine continue de construire ses bâtiments grâce à des échafaudages en bambous. Un spectacle fascinant et surprenant. Découverte.

Impressionnant. Etonnant. Effrayant. En Asie, et plus particulièrement à Hong Kong, on ne construit pas avec des échafaudages traditionnels en aluminium, ou en acier. Ici, on bâtit, on rénove, on agrandit à l’aide d’échafaudages en… bambous.

Une tradition qui date depuis des millénaires et qui semble perdurer. Les ouvriers montent ces équipements rapidement à l’aide de simples bouts de ficelles. Prenant des allures de mikado géant, ces structures s’appuient sur un montage à la fois vertical, horizontal et diagonal.

Pourquoi utiliser du bambou ?

Le bambou est apprécié pour sa solidité et sa robustesse. Il résiste à l’humidité, et a une durée de vie de 10 ans environ. Léger, il est facile à transporter d’un site à l’autre. Aucune machine n’est nécessaire pour son assemblage. En outre, il est possible de le réutiliser sur un autre chantier, une fois un travail achevé. Souple, il plie sous les intempéries, mais se redresse après une tempête.

Contrairement à l’échafaudage métallique classique, le bambou peut-être modelé et coupé sur-mesure pour s’adapter à n’importe quel bâtiment. Il peut-être configuré de manière à correspondre à différentes formes architecturales.

En outre, le coût du bambou est faible en Chine, c’est une matière locale et renouvelable facilement.

Quels sont les matériaux utilisés pour créer un échafaudage en bambou ?

Les bambous nommés Kao Jue et Mao Jue doivent avoir entre 3 et 5 ans et doivent avoir poussés en position verticale durant au moins les trois derniers mois avant utilisation. Leur taille moyenne est de six mètres de long. Pour attacher les pièces de bambous, il faut du fil de nylon. Tous les nœuds doivent être liés grâce à au moins cinq bandes. Une manière bien spécifique de les nouer fait également partie du procédé. Ensuite, il n’y a pas vraiment de règles concernant la résistance du bambou. C’est une appréciation qui se fait surtout avec l’expérience de l’ouvrier.

Comment sont montés ces échafaudages ?

Il existe plusieurs schémas de montages, certains peuvent se révéler très complexes. Le plus utilisé est celui en X. Une chose est sûre, la découpe des pieds des échafaudages doit être biseautée et les tiges sont généralement nouées entre elles par une trentaine de nœuds.

Quels sont les dangers et les craintes ?

Certains affirment que la plupart des accidents liés à ce type d’échafaudages sont causés par des éléments annexes comme les néons car il faut assembler les échafaudages autour d’eux. En outre, il existe peu de réglementation en la matière. Peu de chiffre ont été diffusés autour d’incidents ou d’accidents.

La création d’échafaudages en bambou pourrait diminuer dans les années à venir pour des raisons environnementales. Des essais de bambous synthétiques ou plastiques ont déjà commencé, mais pour l’instant ces expériences sont restées infructueuses.

Record

L’échafaudage le plus haut jamais réalisé avoisine les 400 mètres !

(article par Céline Galoffre, le 26/11/2015 publié dans Batiactu ; photos CG Batiactu)

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